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Mangeurs de monde, de Jean-Michel Neri

 » Je me dis que même si on en réchappait, son corps resterait là, avalé par le désert, desséché sans avoir pourri, sans qu’aucun ver ne l’eût rongé, comme momifié pour l’éternité. On ne sentait qu’elle, elle écrasait tout. Comment imaginer qu’un jour cela puisse être différent. L’immensité inerte. Mais ce n’était qu’apparence, tout ici était en mouvement, en permanence, …