La deuxième sélection du Man Booker Prize 2017

La deuxième sélection du Man Booker Prize 2017 a été annoncée mercredi. C’est un des prix littéraires que je chéris le plus, aussi je le suis chaque année avec ferveur. Parmi les 13 romans sélectionnés au départ j’en avais lu 5 et je voyais difficilement comment l’un d’entre eux pourrait être écarté. Mais voilà les choix étaient probablement difficiles à faire. Ainsi donc, à la suite de cette annonce j’ai été heureuse, malheureuse et bien embêtée ! Malheureuse de voir que le livre de Arundhati Roy « The Ministry of Utmost Happiness » avait été écarté. J’avais adoré ce roman… mais je comprends qu’il s’agit peut-être d’une lecture un peu exigeante et qu’on ne peut pas toujours récompenser les mêmes auteurs. Arundhati Roy ayant déjà été lauréat de ce prix dans le passé. Ensuite et simultanément j’ai été très heureuse de voir que les livres d’Ali Smith « Autumn » et celui de Mohsin Hamid « Exit West » avaient été retenus. J’avais été subjuguée par l’écrit d’Ali Smith, et j’adore l’écrivain Mohsin Hamid… Et maintenant je suis bien embêtée parce qu’il reste 3 romans parmi les finalistes que je n’ai pas encore lus, d’autant plus que je pensais me plonger enfin dans la rentrée littéraire française, elle-même bien riche et passionnante !!!

Disons encore un mot des écrits de Colson Whitehead et de George Saunders. L’écrivain américain auteur de « Underground Rairoad » a déjà remporté le Prix Pulitzer et le National Book Award. Ce n’est onc pas dramatique qu’il ne fasse pas partie des finalistes de ce prix-ci. Notons aussi que le Man Booker ne peut pas privilégier outre mesure les écrits américains qui, jusqu’il y a encore peu, n’étaient pas éligibles pour ce prix. Pour finir, je me sens dans l’obligation de commenter la présence de « Lincoln in the Bardo » de George Saunders parmi les finalistes. Je l’ai lu récemment et vous parlerai bientôt de ce livre dans les pages de mon blog. C’est le premier roman de cet écrivain qui est pourtant déjà bien connu et fort loué pour ses recueils de nouvelles. Il écrit aussi des articles remarquables dans les journaux et magazines littéraires américains dont le New Yorker et le New York Review of Books. Ce roman est d’une grande originalité, tant dans sa structure que dans son style. Le contexte choisi est peu ordinaire puisque l’histoire se déroule dans le Bardo, cet entre-deux du bouddhisme tibétain, trait d’union entre la vie et la mort. Personnellement j’ai eu du mal à entrer dans le livre. Mais je reconnais que c’est un texte précieux et utile parce qu’il dit quelque chose de très juste sur notre monde actuel et ses travers.

Parmi les finalistes il y a bien-sûr des « premier roman » : « The History of Wolves » d’Emily Fridlund et Elmet de Fiona Mozley. Le premier est un roman de formation qui a eu autant de bonnes critiques que de terriblement mauvaises. Le deuxième est présenté comme un noir gothique donnant vie à la terre, la faune et la flore pour mettre en scène une petite cellule familiale dont le sort en dit long sur les tendances effrayantes de la société aujourd’hui, voire les méfaits de la géopolitique actuelle.

Et puis il y a Sebastian Barry. Cet écrivain anglais prolifique qu’il faut lire et que je n’ai toujours pas lu.

Oh. J’allais oublier. Paul Auster fait partie des finalistes… Un de mes auteurs fétiches autrefois, il m’a tant déçu par l’irrégularité de son génie que j’ai décidé effectivement de l’oublier un peu. Vais-je lire son « 4321 » ?!

Voici donc les 6 finalistes :

    

 

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