Non, mais je rêve!

Cheveux bleus, pavillon de ténèbres tendues, Vous me rendez l’azur du ciel immense et rond; Sur les bords duvetés de vos mèches tordues Je m’enivre ardemment des senteurs confondues De l’huile de coco, du musc et du goudron. Longtemps! toujours! ma main dans ta crinière lourde Sèmera le rubis, la perle et le saphir, Afin qu’à mon désir tu ne …

« Il ennoblit le sort des choses les plus viles »

Baudelaire nous a dit… « Quand, ainsi qu’un poète, il descend dans les villes, Il ennoblit le sort des choses les plus viles, » Le long du vieux faubourg, où pendent aux masures Les persiennes, abri des secrètes luxures, Quand le soleil cruel frappe à traits redoublés Sur la ville et les champs, sur les toits et les blés, Je vais m’exercer …

« Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais. »

Je verrai les printemps, les étés, les automnes; Et quand viendra l’hiver aux neiges monotones, Je fermerai partout portières et volets Pour bâtir dans la nuit mes féeriques palais. Alors je rêverai des horizons bleuâtres, Des jardins, des jets d’eau pleurant dans les albâtres, Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin, Et tout ce que l’Idylle a de plus …

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Baudelaire et Apollonie, de Céline Debayle

Vers d’une vie, vers une nuitSenteurs et parfums envoûtants, chuintements et froissis d’étoffes dignes des mille et une nuits, voyage imaginaire au cœur d’un moment indicible de beauté… voilà ce qui nous attend dès lors que l’on met le nez dans ce roman. Céline Debayle nous raconte l’histoire d’une nuit. Mais attention c’est une nuit d’amour qu’elle est allée chercher …

On croirait…

Avec ses vêtements ondoyants et nacrés, Même quand elle marche on croirait qu’elle danse, Comme ces longs serpents que les jongleurs sacrés Au bout de leurs bâtons agitent en cadence. Charles Baudelaire extrait de « Avec ses vêtements ondoyants et nacrés »