Entre Ciel et Terre, de Jón Kalman Stefánsson

Nous sommes en Islande, dans le pays de J. K. Stefánsson. Il neige en avril, et la mer avale les hommes, ces pêcheurs qui vivent d’elle et qui s’y embarquent sans jamais penser à apprendre à nager. Coincés dans ces fjords entre la mer et la montagne, ces hommes et femmes sont des êtres de peu de mots. Que viendrait faire de la poésie dans un tel contexte ? Le paysage est escarpé, le récit découpé et saccadé. Tout est brut et sec, brusque et peu avenant. Il est bien étonnant de rencontrer un amoureux de la poésie parmi ces pêcheurs. Mais l’amour du livre peut naître en tout lieu, entre ciel et terre puisque l’homme navigue entre la vie et la mort ; chaque mot de ce livre nous le rappelle…

Tout comme notre pêcheur amoureux de livres, on peut trouver d’autres lecteurs insolites dans le paysage littéraire international dont le bibliothécaire mexicain de David Toscana, dans El último lector et le chasseur chilien de Luis Sepúlveda dans Le vieux qui lisait des romans d’amour ; sans oublier Firmin, le très singulier lecteur né de la plume de Sam Savage!

ENTRE CIEL ET TERRE
Jón Kalman Stefánsson
Éd. Gallimard, 2010 (v.o. 2007)
Traduit de l’islandais par Eric Boury

 

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