« Les soirs où le crépuscule s'embrasait d'une intensité de flamme, Maria marchait vite. Elle riait. elle nourrissait des pensées grandioses et des enthousiasmes sans limites. Elle s'arrêtait pour regarder le soleil en feu, l'incendie des nuages et du ciel (...). Et quand le ciel au contraire était de cendre blême, l'ombre tombait en Maria. Ses yeux prenaient une tonalité de pluie (...) l'humeur devenait nocturne. »
Le roman nous plonge dans une douce vie menée par le personnage principal. Descendant d'une lignée aristocratique, un jeune homme s'est retrouvé orphelin dans sa vingtaine. Ayant vendu le Palais, bâtisse familiale située en ville, il a décidé de vivre une existence tranquille dans leur demeure retirée de la montagne. Il se promène, il jardine, il fait des réparations dans la maison. Le reste du temps il se perd dans les écrits multi-centenaires qui remontent les traces des illustres ou terrifiants membres de sa famille. Le village semble avoir adopté l'homme désormais surnommé le Duc, jusqu'au jour le maire, puissante et influente figure locale, entreprend de ronger les bois du Duc et prétendre à une partie de ses terres. De fil en aiguille notre jeune homme paisible et indolent se prendra dans les mailles du filet et le combat sera alors ouvertement déclaré entre les deux hommes. La farouche et séduisante petite-fille du maire fait son apparition dans le village au même moment et ajoute malgré elle sa pincée de sel.
LE DUC
(Il Duca)
Matteo Melchiorre
Traduit de l'italien par Anne Echenoz et Serge Quadruppani
éd. Métailié 2025
Cet article a été conçu et rédigé par Yassi Nasseri, fondatrice de Kimamori.