L’été de la vie, de John-Maxwell Coetzee

Nous avons là le troisième tome de l’autoportrait d’un écrivain qui ne craint pas de se couvrir de ridicule! Nul besoin d’avoir lu les précédents pour se délecter, car nous sommes à la frontière de la fiction : à des fins biographiques un jeune universitaire anglais conduit un ensemble d’interviews, à titre posthume, auprès de certains proches qui ont connu Coetzee de son vivant… (S’il était nécessaire de le souligner, notre homme est toujours de ce monde !).

J’ai ri par moments, souvent, et j’ai été frappée en d’autres occasions par la profondeur de l’analyse et par la vision perspicace de l’auteur quant aux thèmes traités, notamment l’incarnation, et le sens de la musique. Néanmoins la critique de l’Afrique du Sud et de l’apartheid est finement entrelacée dans la trame du récit.

John-Maxwelle Coetzee est d’origine sud-africaine, définitivement émigré en Australie. Je ne l’avais pas encore lu et ai été enchantée par sa plume.

L’ÉTÉ DE LA VIE
(Summertime)
John-Maxwell Coetzee
Éd. Seuil, 2010 (v.o. 2009)
Traduit de l’anglais par Catherine Laugas du Plessis
Prix Nobel de littérature 2003