Pour le pire, de Taro Nogizaka

Laissez moi vous parler de ma dernière lecture manga, certainement pas à mettre entre toutes les mains …

Pour le pire (dont le tome 2 est sorti ce mois-ci), de Taro Nogizaka est un petit bonheur de perversion et de noirceur. Je ne sais pas où il va nous mener, mais ne vous laissez pas attendrir par sa couverture, cela promet quelques cauchemars.

Arata Natsume travaille au service social d'aide à l'enfance. Ayant lui-même connu une enfance difficile, il aime régler certains dossiers en corrigeant violemment les parents abusifs. Il est contacté par Takuto, un jeune garçon qu'il suit.
Ce dernier fait partie de la longue liste des personnes qui ont perdu un être cher, assassiné par la tueuse en série surnommée "Bozo Shinagawa" à cause de son costume de clown. En l'occurrence, c'est le père de Takuto qui est décédé, et sa tête reste introuvable. Voulant rendre une dignité à son père dans sa sépulture, le jeune garçon écrit à la prisonnière en espérant lui faire avouer l'endroit où elle cache les parties de corps manquantes.
Pour le protéger, Arata décide de se rendre à la prison de Tokyo pour rencontrer la tueuse, en se faisant bien sûr passer pour son correspondant. Commence alors un jeu de dupes, où on ne parvient pas à savoir qui possède un coup d'avance sur qui. Afin d'essayer de lui soutirer des informations, Arata est prêt à jouer l'amoureux transit, allant même jusqu'à proposer le mariage à la jeune femme qui semble le prendre au sérieux.
La beauté des dessins en ferait presque oublier l'horreur qui jonche ces pages. Presque !

POUR LE PIRE, tome 1
Taro Nogizaka
éd. Glénat 2021
Traduction depuis le japonais : Yohan Leclerc

Amalia Luciani

Historienne de formation elle est enseignante, photographe et nouvelliste. Elle a été journaliste en freelance.
Responsable de la rubrique Littérature de l'Imaginaire, elle gère le compte et les communications Instagram. Elle est également l'experte polar de Kimamori.

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