Par vagues

Robert Laffont a réédité ce très beau roman qui a remporté le prestigieux prix littéraire Man Booker Prize en 2005. Cette année-là le tout aussi beau « Auprès de moi toujours » de Kazuo Ishiguro faisait partie des finalistes mais ce fut l’Irlandais John Banville le lauréat.

Pour ma part je l’ai lu dans sa version originale et ai été subjuguée par la beauté de l’écriture et par la profondeur du regard que porte l’auteur sur la vie et les différentes étapes qui la composent – la jeunesse, l’adolescence, le passage à l’ère adulte, le mariage, la paternité… jusque la mort.

Le narrateur vient de perdre son épouse atteinte de cancer qu’il aura veillée tout au long de la maladie. Il se rend alors dans la station balnéaire des étés de son enfance et se remémore son passé, ses premiers amours, ses origines sociales. Face à la mer il se confronte à lui-même avec force, sagesse et parfois brutalité. C’est ainsi qu’il va se revoir sous un nouveau jour, comprendre ce qu’il avait toujours refusé de comprendre et se connaître mieux, peut-être. La vie et la mort, semble-t-il nous dire, ne sont séparées que par un fil bien ténu, chaque instant de vie peut durer pourtant une longue éternité et mille erreurs de jugement s’y entrelacer.

Dans un autre style, mais en répondant aux mêmes problématiques je vous recommande le roman de Julian Barnes, autre lauréat du Man Booker.

LA MER
(The Sea)
John Banville
éd. Robert Laffont et 10/18,  2007 (v.o. 2005)
traduit de l’anglais par Michèle Albaret-Maatsch
Lauréat Man Booker Prize 2005

Leave a Comment