Le précieux pouvoir des pierres

Je vous parlais dans cet autre article de mon « expérience » du Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice. Le lieu a besoin d’inventivité pour offrir au visiteur quelque chose de vibrant malgré la désuétude et le manque d’entretien du bâtiment. C’est cela que la commissaire Rebecca François a réussi à faire avec l’exposition temporaire « Le précieux pouvoir des pierres » qui s’y déroule jusqu’au 15 mai 2016.

J’ai été subjuguée par les jeux de lumière et d’obscurité profonde, de mouvement en lenteur, et des pauses singulières dans les pièces aménagées pour les oeuvres en projection. Et surtout, j’ai été électrisée par une oeuvre de Damian Ortega, artiste mexicain, dont vous pourrez voir l’image vivante, filmée de mes petites mains inexpertes que vous pourrez regarder à la fin de cet article.

Voici un extrait délicieux de la brochure qui accompagne l’exposition, car de cartel il n’y en a point. Seul un numéro est accroché à côté de l’oeuvre et nous renvoie à la brochure imprimée sur du papier un peu jauni, recyclé peut-être, façon tract, au caractère attrayant assurément : 

 » Les pierres constituent de précieuses archives de la terre. A leur contact et leur lecture, l’homme pénètre dans des temps immémoriaux, ouvrant sur un voyage spatio-temporel dans la concrétion du monde et de l’univers. Si les pierres semblent figées dans le temps, leurs strates sont le signe de leur évolution perpétuelle, constituant ainsi une sorte de mémoire vive de la planète. Par l’intermédiaire des pierres, certains artistes tentent de connecter l’homme, la terre et l’univers en une expérience physique et métaphysique unique quand d’autres immergent le spectateur dans la relativité et l’impermanence instillant le doute sur la perception de l’homme sur le monde. »